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La nouvelle génération d’orchidée sans racine 失根的蘭花新生代

28 Sep 2009

Pourtant, dans mes veines coulent la rivière Jaune, qui déferle à travers le souvenir de mes parents.

J’entends toujours la parole de mon père,

d’un accent que la plupart de mes camarades de classe ne comprenaient pas.

Cet accent, je l’ai retrouvé au chant d’A Bao.

Lorsque je souffre de courbature après deux heures de marche, restant inerte, je pleurs et mon père me manque.

Héritée de lui ce genre de handicap physique, qu’avait-il souffert davantage! Quitter son pays natal à 12 ans sans pouvoir jamais revoir ses parents et remettre les pieds sur le sol! Parcourir le pays, suivant Jiang Kai-shek,
toute sa jeunesse, sa vie ; la cascade bleue du village et la montagne de verdure n’appaissent que quand il nous racontait son enfance. Si loin et si près, si irréel, douloureuse nostalgie.

Lorsque je l’ai accompagné 50 ans après en voyage de « réunion familiale », ce fut la première fois qu’il revit son pays natal. Il avait l’intention de refaire la tombe de ses parents. L’instant où leurs squelettes firent apparition, les larmes inondaient mon visage.

Mon grand-père devrait être très grand, plus d’un mètre qutre-vignt, mais mon regard était toute de suite figé sur un énorme trou dans son crâne.

« Battu vivant, il a été jugé coupable, riche – l’une des cinq catégories noires. » Ma grand-mère? « Veuve, vivait seule, elle mendiait et morte de faim dans la misère… »

Un couple de petit paysant qui louaient peu de champs qu’ils possédaient pour financier les études de leur fils.
Riches? La maison depuis appartenue au voisin, un maison à un étage, petite et étroite, rien de ressemblable à celle que nous décrivait mon père.

Quant à la cascade, on ne voit aucune trace d’elle, autour de nous, la terre nue, aucun arbre en vue, imense dune à perte de vue.

Je suis restée là-bas pendant une semaine, lorsque le jeep de la comité du Parti est venu m’amener en ville, la silouette de mon père éloignait puis dispaissait à l’horizon.

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De son vivant, mon père envoyait l’argent en cachette à sa famille q’il présumait ; la relation entre mes parents fut altérée. Plus jeune, avec un décallage de 20 ans, ma mère était chérie voire gâtée de mon père. Etant fille aînée, ma mère a dû tout faire et se débrouiller. C’était pendant l’aménagement du gouvernement de Jiang Kai-Shek, situation très dangereuse pour une fille de 18 ans. Alors ses parents décidèrent de l’épouser avec quelqu’un de confiance. La veille de la rencontre de l’homme qu’elle allait épouser l’effraie, elle décida de s’enfuir. En route, ne sachant nulle part aller, elle est rentrée.

Ma mère m’a relaté ce passé de désaroi dont aucun autre membre de famille s’est intéressé. Je la comprends.
J’ai fait moi-même la fugue à l’âge de 5 ans, elle m’a aidée de faire le baluchon sans rien dire ; à moins de 500 mètres, je me disais, « où irais-je? », alors, je suis retournée à la maison.

Ma mère a découvert la soit-disant première femme de mon père, par le changement d’attitude de mon père?
par les correspndances trop fréquentes avec un jeune à l’âge de mon grand frère? par le fait qu’il envoyait argent à coup sur?

Mon père a laissé la gestion des biens à ma deuxième soeur et mit ma mère en dehors de toute affaire.
Ce qui reste une erreur irremédiable et une tache fin de sa vie. Cette soeur qui possdait tout pouvoir financier lui a fait le tour et nous a trahi tous dans son délire d’escroquer d’argent.

Mon père voulait adopter ce jeune homme qui lui réclamait d’argent, ma mère était contre ; ce jeune homme recommande d’adopter son fils à mon père, ma mère, contre.

Ils n’ont fait qu’un seul voyage ensemble au pays natal de mon père. Ma mère s’est évanouie le moment où mon père pointait son doigt au ventre de ma mère, quand sa première femme l’accusait de se marier de nouveau, « c’est pour avoir les enfants… »

Mes sentiments sont changés au fur des années envers mes parents. J’aime toujours mon père, mais je ne vivais plus pour lui ; j’ai demandé le pardon à ma mère, je mourais pour elle. Tout le monde croyait mon père gentil, ma mère méchante, irraisonable. Cadette, j’ai suivi ce code de préjugé, on engeule ma mère quoi qu’elle dise, avant qu’elle dise quoi que ce soit. Comme une lueur, j’ai découverte la vérité au cours une dispute entre mes parents. C’est ma mère qui avait raison! Je n’aivais que 11 ou 12 ans. J’ai pu intervenir et prendre le parti pour défendre ma mère. J’ai perdu peu à peu l’amour de mon père ainsi. S’il avait raison! Je me sentais heureuse et libre quand je vivais dehors, « rentrer à la maison » devient une premenade du week-end, un amusement de mahjongg, ou des festins de l’anniversaire de quelqu’un. L’ambiance de la maison était lourde comme un nuage caché de tempête. Je ne fais aucun poids aux yeux de tous, traitée de provocatrice, bizarrement comme ma mère, dont la bonne intention est toujours mal interprétée.

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Seule à l’étranger, éloignée de mérites et de fautes, je témoigne le destin que j’ai prévu pour ma famille. Y’a que quand on me dit que je suis taiwanaise, je réplique que je suis Chinoise venant de Taiwan. Génération, non perdue, mais sans identité, comme l’élégante orchidée sans racine.


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